Les systèmes performants de ventilation à double flux permettent de réduire les consommations énergétiques de 30 kWhep/m2/an
« Des sondes posées en entrée et sortie d’aération ont mesuré une déperdition de 0,1 °C seulement »
Pendant des décennies, la ventilation était cantonnée à une fonction d’extraction d’air, par nature antinomique avec la performance énergétique du bâtiment. Les systèmes à double flux ont changé la donne, en récupérant les calories dans l’air extrait, pour les réinjecter dans l’air entrant. « Avec un rendement et un fonctionnement optimisés, ces ventilations permettent de réduire les consommations énergétiques de 30 kWhep/m2/an environ, ce qui est loin d’être négligeable dans la perspective d’une certification passive, explique Etienne Vekemans, président de l’association « La Maison Passive ». De plus, ces systèmes remplissent une fonction sanitaire importante, en filtrant l’air entrant. »
Toutes ces performances, Valérie Gug-Foucher, architecte spécialisée dans la construction passive (au sein de l’agence Idea Tectum), les connaît bien pour en avoir fait un élément central dans la réalisation d’un pavillon certifié Passivhaus. « Les besoins de cette maison de 200 m2, située dans la Drôme, ne dépassent pas 2 kWhep/m²/an, grâce à l’absence de tout système de chauffage. Nous avons effectué des simulations qui permettent de bien se rendre compte de l’importance de la ventilation dans ce résultat. Sans elle, les consommations passeraient à 33 kWhep/m²/an. Ce gain tient, en grande partie, au choix du système Novus, fabriqué par Paul Ventilation, qui offre le meilleur taux de récupération de chaleur sur le marché de la maison individuelle. Des sondes posées en entrée et sortie de ventilation ont ainsi mesuré une déperdition de 0,1 °C seulement. Le choix s’est aussi porté sur ce système en raison de sa simplicité éliminant tout risque de panne. »
Sans chauffage : -18°C dehors, 20°C dedans
Livré il y a 3 ans, le pavillon a déjà traversé un hiver où la température extérieure est descendue à -18°C, alors que l’air ambiant s’y est maintenu à 20 °C, grâce à la sur-isolation, la récupération de chaleur du système double flux et aux apports solaires. « Les bonnes performances de la ventilation sont complétées par un puits canadien en grès vitrifié, précise l’architecte. Ainsi, durant cette période à -18°C, la température de l’air extérieur arrivant dans la ventilation était relevée à 7 °C. Précisons qu’avec le système Novus, il est possible de « shunter » le puits et même de stopper les échanges thermiques, ce qui peut améliorer le confort thermique en mi-saison. Au titre du confort, j’ajoute qu’avec des réseaux de ventilation bien conçus, contrairement aux idées reçues, il n’y a aucun problème de gêne acoustique ou de mouvements d’air. »