Swan France, pour une analyse fine et fiable de la qualité de l’eau
Affiner l’injection de produits de traitement
Vérifier la bonne qualité de l’eau est un enjeu majeur dans de nombreux domaines d’activités. Dans le secteur hospitalier ou pharmaceutique, par exemple, la teneur en chlore libre garantit la bonne désinfection de l’eau. Grâce à des outils de mesure en continu, il est aujourd’hui possible de traiter l’eau de façon plus fiable, en ajustant finement l’injection de produits de traitement.
Interview de Vinciane Grellier, chargée d’affaires chez Swan France.
Pourquoi et comment garantir la qualité de l’eau dans les circuits d’eau chaude sanitaire des hôpitaux ?
Pour éviter toutes maladies nosocomiales, il est primordial de s’assurer qu’il n’y a pas de développement organique dans les réseaux. Le secteur hospitalier est soumis au respect d’un certain nombre de seuils et de teneurs à maintenir. Le maintien d’un certain taux de chlore libre, par exemple, garantit une désinfection optimale de l’eau et évite le développement bactérien. Nos instruments valident le respect de ces seuils et soutiennent le pilotage des produits de traitement de l’eau, en régulant et en affinant leur injection.
Il est essentiel de disposer d’une mesure fiable, afin de bien piloter l’injection des produits dans l’eau chaude sanitaire, dites-vous…
A une certaine époque, et c’est encore souvent le cas aujourd’hui, les injections étaient réalisées en fonction des débits passants. On considérait que la qualité de l’eau était stable dans le temps. On s’aperçoit désormais que la qualité d’eau entrante sur un circuit n’est pas toujours identique. Pour fiabiliser le système, il convient donc de faire varier l’injection de produits de traitement de l’eau, en fonction du résiduel. Les outils de mesure en continu permettent de mieux réagir en cas de pollution du réseau d’eau potable à l’entrée de l’hôpital.
Vous intervenez aussi dans le secteur pharmaceutique. Quels sont les points de vigilance ?
Là aussi, il faut analyser finement la qualité de l’eau en entrée d’usine. Il convient notamment de vérifier la présence d’un résiduel suffisant de chlore libre pour éviter le développement de bactéries. Cette quantité doit être validée pour éviter une contamination de la chaîne, une série de maintenances et un arrêt de production. L’industriel est responsable de son eau pharmaceutique. Nous devons aussi agir sur différentes parties du réseau, pour sécuriser les installations. Nous validons ainsi l’absence de chlore avant les systèmes d’osmose qui ne le tolèrent pas. Nous garantissons la présence d’ozone dans la cuve d’eau purifiée et son inexistence en sortie. En fin de parcours, c’est le carbone organique total (COT) qui est mesuré.
Vous travaillez aussi dans l’univers de la production industrielle d’électricité. En quoi la mesure de la qualité de l’eau est-elle primordiale ?
Elle permet de ne pas endommager les turbines. Les fabricants imposent des valeurs que les industriels doivent respecter. Dans le cycle eau-vapeur, nous vérifions notamment les conductivités totale, cationique et dégazée, ainsi que les teneurs en pH, O2 dissous, silice et sodium. Centrales électriques, nucléaires, thermiques à gaz, de co-génération de biomasse ou incinérateurs ont tous besoin de produire une vapeur ultra pure. Nous validons la qualité de leur eau sur l’ensemble du circuit.
Quels contrôles effectuez-vous sur l’eau potable ?
Nous contrôlons le niveau de chlore libre, le pH et la turbidité (trouble de l’eau) de l’eau traitée. Pour les eaux superficielles, issues d’un barrage, d’une rivière ou d’un fleuve, nous mesurons la charge de matière organique – SAC 254 – entrante sur l’usine de traitement. Cela nous permet ensuite de piloter les injections de produits, pour obtenir une bonne décantation avant la filtration
« Les centrales électriques ont besoin de produire une vapeur d’eau ultra pure. Nous validons la qualité de l’eau sur l’ensemble de leur circuit »