Chaudières biomasse : maîtriser les émissions de particules postcombustion dans les fumées

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Chaudières biomasse : maîtriser les émissions de particules postcombustion dans les fumées

Scheuch Installations neuves ou anciennes : une filtration à concevoir sur mesure

scheuchInterview auprès de François Gallic, Chef de projet chez Scheuch

« Une installation clé en main pour assurer la fiabilité de l’ensemble »

Quels sont les enjeux à prendre en compte, en matière de traitement des fumées sur une chaudière biomasse ?

Scheuch : Chaque solution de filtration doit être dimensionnée en fonction du type de chaudière, la nature du ou des combustibles valorisés, les températures et les caractéristiques des fumées et des poussières. Cela vaut autant pour une installation neuve que pour un site dont l’approvisionnement est modifié en cours d’exploitation. D’ailleurs, la demande de revamping d’installation – notamment en lien avec la valorisation de bois-déchet ou le changement de réglementation – est croissante. Par exemple, nous avons été récemment contactés pour modifier les équipements de traitement des fumées sur deux chaudières de 20 MW. Après huit années de production de chaleur à partir de bois de classe A, du bois-déchet a été ajouté au mix de combustibles.

En quoi cela change la donne pour la filtration ?

Scheuch : Les fumées de bois-déchet contiennent généralement plus de polluants, notamment des acides. Concrètement, il a fallu remplacer l’électrofiltre initial par un filtre à manches. A noter que le dimensionnement de ce dernier est crucial pour garantir le bon dosage des additifs devant être injectés pour abattre les polluants contenus dans les fumées.

Pour assurer la fiabilité de l’ensemble, nous avons réalisé l’installation clé en main. Celle-ci intègre également les gaines, les ventilateurs, les charpente support ou encore le pré-séparateur qui évite l’introduction de grosses particules incandescentes dans le filtre et protège ainsi les manches filtrantes.

Ce dispositif permet aussi de recueillir les cendres les plus grosses qui peuvent avoir une filière de valorisation différente des poussières sorties du filtre.

Les fumées, une source de chaleur à valoriser

« Avec des fumées, dont la température sortie chaudière peut atteindre jusqu’à 180°C, il est possible de récupérer une quantité importante de chaleur, explique François Gallic. Pour cela, un condenseur permet d’abaisser la température des fumées jusqu’à environ 55°C et de condenser la vapeur d’eau qui s’y trouve. Ce système permet de booster le rendement d’une chaudière de 15 à 20%. Notre famille d’échangeur permet de fonctionner en économiseur ou en condenseur, assurant une récupération d’énergie optimisée dans les fumées quelque soient les conditions d’exploitation. Nous avons mis au point ce produit pour le marché français, les températures retour des réseaux de chaleur urbain ne permettant pas toujours d’atteindre les conditions nécessaires à la condensation. Certains clients décident d’installer un économiseur, qui permet d’améliorer le rendement d’une chaufferie de 5 à 8 points, quand les conditions pour la condensation ne sont pas
réunies sur le site. Par exemple, pour le compte d’un grand énergéticien, à Roubaix, nous avons déployé récemment des économiseurs qui permettent de récupérer des
calories sur les fumées des 2 chaudières. Mise en
service fin 2016, cette solution devrait
apporter un gain de plus de 8 % en termes de rendement. Dans certains cas, il est aussi possible de coupler le condenseur avec une pompe à chaleur pour améliorer le taux de récupération de chaleur.  
»

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