Scheuch, Traitement des fumées, récupération de la chaleur fatale…
Dépolluer et réduire ses coûts énergétiques avec des solutions adaptées
Alors que le recours à l’énergie électrique, gaz et fossile coûte de plus en plus cher, sans visibilité sur le tarif à venir, les industriels investissent massivement dans l’installation de solutions de récupération de chaleur fatale, notamment pour les dernières calories. Spécialiste du traitement de l’air et des fumées, l’entreprise autrichienne Scheuch participe à la dépollution des activités agroalimentaires et à l’optimisation de leurs process notamment en matière énergétique.
Entretien avec François Gallic,
chargé du commerce des clients francophones.
La récupération de la chaleur fatale, basse et moyenne température, peut constituer un nouveau gisement d’énergie à optimiser.
Comment Scheuch est-il devenu expert dans le traitement de l’air et des fumées ?
Créée en 1963, Scheuch s’adressait au départ au dépoussiérage de l’industrie du bois, très présente dans cette région de l’Autriche, à la frontière avec la Bavière. Au fil des diversifications, Scheuch s’est intéressé aux industries de dérivés du bois, puis à la métallurgie, aux cimenteries, au domaine de l’énergie… À toutes ces activités qui génèrent des polluants gazeux et requiert un traitement des fumées de process. Petit à petit, nous avons développé une activité en direction des chaudières biomasse, afin de traiter ces fumées en sortie en fonction des combustibles ou déchets utilisés en entrée. Certains sont chargés en chlore, souffre, potassium, éléments qui relarguent des polluants ou des poussières difficiles à capter.
Quelles sont les solutions de traitement des fumées proposées ?
Pour ces traitements, nous avons deux types de solutions : l’électrofiltre ou le filtre à manches. Le premier travaille sur la poussière pour la capter par force électrostatique quand le second aspire les fumées via des manches imperméables aux particules et capte les polluants grâce à un système d’injection de réactifs. Dans le filtre à manches, viennent ainsi s’agglomérer les acides et métaux lourds en injectant différents types d’additifs, ainsi que des dioxines et des furanes. La poussière et les particules d’additifs sont arrêtés par le filtre à manches. Les fumées traversent ensuite ce gâteau de filtration. Chaque type de combustible possède sa solution de traitement.
Très présent dans le domaine de l’énergie, Scheuch répond-il aux besoins de l’industrie agroalimentaire ?
Nous intervenons dans le traitement des fumées des chaudières biomasse de l’industrie agroalimentaire. Les coproduits issus de leurs process sont valorisés en combustibles : coques de tournesol, rafles de maïs, grignons d’olive, marc de raisins ou de café, coques de cacao, d’amandes ou de noisettes. Nous accompagnons des fabricants d’huile d’olive, d’huile de tournesol, comme Sepol et le groupe Avril, afin de traiter par électrofiltre les fumées de leurs chaudières. Nous accompagnons Monsanto en Gascogne qui brûle des rafles de maïs pour alimenter son séchoir. Nous accompagnons également des transformateurs de cannes à sucre, des distilleries… D’ailleurs, nous avons développé une activité complémentaire de récupération de la chaleur fatale issue de ces fumées. Ces équipements s’intègrent dans la fumisterie pour récupérer l’énergie fatale après le traitement des fumées et pour la réinjecter dans le process industriel ou dans un réseau de chaleur. Cette chaleur basse et moyenne température, entre 50° et 110°, peut devenir un nouveau gisement d’énergie à optimiser dans l’ensemble du process. A l’heure où les tarifs de l’énergie sont en hausse, cette solution a de nouveaux applicatifs à développer en partenariat avec les industries agroalimentaires.