Radiodétection – Injection : favoriser l’essor de la filière par une bonne connaissance des réseaux

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

 

Une installation d’injection de biométhane nécessite la création d’un raccordement sur le réseau de transport ou de distribution de gaz naturel. La faisabilité d’un projet est ainsi favorisée par l’existence d’une canalisation à proximité du site envisagé. La connaissance des réseaux existants est aussi porteuse d’enjeux sur le plan de la sécurité.

 

Concernant le réseau de transport de gaz, GRTgaz a développé Réso’Vert, une application qui représente sur une carte la localisation et la capacité d’absorption de ses canalisations. Sur cet outil, le degré de précision est limité. « C’est volontaire de notre part, afin que les opérateurs ayant des travaux à réaliser à proximité de nos installations ne s’affranchissent pas des déclarations à faire, explique Amaury Mazon, Délégué Territorial chez GRTgaz. Le sujet est important, car les agressions par des tiers constituent le premier risque pour notre réseau. »

 

4 millions de kilomètres

 

Pour la conduite d’un projet et le bon déroulement des travaux, le gazier peut partager des données SIG plus précises. « Les informations peuvent être mises à disposition des collectivités locales ou de tiers sous réserve de la signature d’une convention encadrant notamment l’utilisation des données, précise Amaury Mazon.

L’ensemble du réseau de GRTgaz est géoréférencé avec un degré de précision variant avec les années de pose (certaines canalisations ont une soixantaine d’années). Nos équipes de cartographes ont engagé un important travail de géoréférencement afin d’atteindre les standard les plus élevés de la réglementation. Naturellement, nous intégrons aussi à ce référencement les ouvrages de raccordement que nous construisons pour l’injection de biométhane. »

 

Ce travail de cartographie, l’ensemble des exploitants de réseaux et des collectivités l’ont engagé, dans le cadre du plan national d’actions anti-endommagement des réseaux. Et le chantier est pharaonique, puisque la France totalise 4 millions de kilomètres de réseaux aériens ou souterrains. « Le marché de la détection de réseaux est très dynamique, observe Marc Reverdy, Directeur commercial de Radiodetection France. Les gros opérateurs et les collectivités importantes sont plutôt bien engagés dans la démarche, quand les plus petits font généralement appel à des prestataires extérieurs pour cartographier leurs réseaux. »