Quelles solutions smart building pour l’optimisation énergétique dans le tertiaire ?
Aller plus vite et plus loin dans la performance des bâtiments, à moindre coût
Pilotage intelligent de l’énergie (chauffage, climatisation, éclairage, eau chaude sanitaire…), gestion et partage de données collectées… Le numérique ne cesse d’élargir sa palette de solutions au sein du tertiaire pour y améliorer le confort des usagers et en réduire l’impact environnemental. Cette culture digitale se diffuse d’autant mieux, en France, qu’elle apporte des solutions à moindre coût…
En effet, depuis l’entrée en vigueur des premières réglementations thermiques, dans les années 1970, l’isolation constituait l’alpha et l’oméga de la performance énergétique des bâtiments. Désormais, le numérique vient redistribuer les cartes. « Les solutions smart building présentent souvent un retour sur investissement plus intéressant que l’isolation ou le remplacement de systèmes, relève Jérôme Delage, Gérant de Sens 4. En affinant le fonctionnement des équipements existants, il est souvent possible de générer de 20 à 40 % de gains, sans travaux conséquents. »
« Dans le tertiaire, il existe un gisement d’optimisation énergétique majeur atour des plages d’inoccupation des locaux, relève Victorien Lefranc, Technicien SAV chez Sauter. Par exemple, la modulation automatique des températures intérieures, en fonction de la présence ou non des usagers, génère des économies importantes. » De quoi apporter un bon début de réponse au décret tertiaire qui prévoit, d’ici 2030, une réduction des consommations énergétiques de 40 %, par rapport à 2010.
Accompagner les évolutions des espaces de travail
Rappelons que l’enjeu de maîtrise des consommations dans le bâtiment est énorme : ce secteur représente 44 % de l’énergie consommée, en France, loin devant le transport (31 %). « La crise du Covid-19 a démontré que la manière d’occuper les espaces de travail allait évoluer, notamment en lien avec le télétravail, observe Pascal Tigreat, Responsable du Département Automatisme chez Wago. L’enjeu du smart building est d’accompagner ces mutations, notamment à travers l’automatisation du bâtiment. Et celle-ci n’est jamais aussi efficace qu’en garantissant le confort des usagers et en leur laissant la possibilité de prendre la main, à travers l’intuitivité des interfaces utilisateurs. »
Parmi ces utilisateurs, les professionnels de la maintenance peuvent aussi bénéficier du numérique. « En déployant des capteurs et des actionneurs intelligents, il est possible d’agir à distance, et de façon globale, pour assurer l’entretien et le dépannage des systèmes, note Thierry Aubert, Responsable Technique Chauffage et Equilibrage chez Danfoss. Avec le numérique, on va donc plus vite et plus loin dans la performance du bâtiment, tout en optimisant les coûts. »