Prévenir les risques incendie dans l’industrie du bois, un enjeu de productivité
Départ de feu : mieux vaut prévenir !
Interview de
Yannick Provo,
Responsable commercial,
GreCon
S’il n’existe en France aucune réglementation ni législation qui impose la protection incendie préventive dans les process industriels, les départs de feu sont pourtant relativement fréquents. Le stockage et le transport de certaines matières premières, agroalimentaires et biomasses, peuvent en effet se retrouver soumis à des frottements qui en accélèrent l’inflammation. Afin d’éviter les arrêts de production ainsi que les risques humains ou matériels, la réponse se doit faire dans l’urgence. C’est la mission de GreCon, spécialisé dans la sécurité préventive des incendies dans les process industriels.
Quels sont les risques incendie dans les process industriels dans l’industrie du bois ?
Durant le stockage ou le transport de la matière, les risques d’inflammation sont très présents. D’abord, parce que le stockage en silo peut générer une
montée en température par réaction exothermique. Ensuite, parce que ce
sont des process industriels qui génèrent de la poussière lors du transport de cette matière avant transformation. Leader mondial de la prévention incendie des process industriels, GreCon a été le premier à lancer un système innovant de détection et d’extinction
automatique des points chauds et des étincelles. Doté de la technologie infrarouge, notre système est capable de détecter et supprimer les corps chauds, particules incandescentes ou étincelles dans la matière dans les goulottes de chutes de convoyeurs. Le système pulvérise alors un brouillard d’eau à haute pression de manière ultra rapide, en moins de 300 millisecondes, 80 cm après la détection dans les chutes, éteignant ce qui aurait pu devenir un départ de feu. Notre équipement permet également la protection des systèmes de filtration de fumée.
Comment qualifier ces risques ?
Les problématiques incendies sont les mêmes dans toutes les autres industries : bois, aéronautique, automobile, agroalimentaire. Depuis dix ans, nous travaillons dans la biomasse, où les problématiques sont différentes. Avant traitement, la matière est stockée, broyée, triée, et c’est là, dans les zones de transports par convoyage à bande ou à chaîne, ou encore dans le stockage tampon que les risques de fermentation ou de combustion spontanée peuvent arriver. L’échauffement mécanique causé par une défaillance du convoyage peut en effet aussi générer des points chauds.
« Doté de la technologie infra‑rouge, notre système est capable de détecter et supprimer les particules incandescentes, corps chauds et les étincelles dans les goulottes de chutes de convoyeurs. »
Quels sont les enjeux de cette prévention ?
Nous travaillons avec les plus grands acteurs français et étrangers dans le secteur de la biomasse protégeant ainsi une trentaine de sites en France.
Ces process industriels sont très souvent classés en tant qu’atmosphères
explosives dites ATEX. Les risques d’incendie ou d’explosion y sont donc
très importants. Producteurs de chaleur ou d’électricité, ils ne peuvent se
permettre d’interrompre la production pour leurs clients usagers.
Par ailleurs, ils se doivent de sécuriser leurs équipements afin d’éviter
également une perte d’exploitation ainsi que des dégâts humains ou matériels importants.