Presto, Robinetteries : assurer la sécurité des personnes au quotidien en milieu hospitalier

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

Presto, Robinetteries : assurer la sécurité des personnes au quotidien en milieu hospitalier

Brûlures ou contaminations : comment réduire les risques liés aux réseaux d’eau ?

Stéphane Chaillaud, Expert Santé chez Presto-Sanifirst

 

 

 

Chaque année, entre 10 et 20 décès causés par des brûlures sous la douche.

Risques de brûlures graves ou de contaminations bactériologiques, les acteurs de la robinetterie multiplient les innovations pour offrir des solutions aux gestionnaires d’établissements médicaux. Le point avec Stéphane Chaillaud, Expert Santé chez Presto-Sanifirst.

Relativement méconnu du grand public, les risques de brûlures, lors de la douche, sont importants en milieu hospitalier. Pourquoi cela ?

Tout d’abord, précisons que ces risques concernent tout le monde, mais les conséquences peuvent être particulièrement graves dans des services hospitaliers sensibles comme les grands brûlés, l’immunologie, la néonatologie, les EHPAD, les unités Alzheimer… Rappelons que dans les pièces destinées à la toilette, la réglementation prévoit une température maximale de l’eau chaude fixée à 50°C aux points de puisage. A cette température, un adulte risque une brûlure au 2e degré, dès 5 minutes d’exposition et ce temps est divisé par deux pour les enfants de moins de 5 ans. Chaque année, en France, entre 10 et 20 décès sont liés à des brûlures causées sous une douche, souvent en lien avec une surinfection chez les personnes immunodéprimées. Les victimes sont principalement des enfants et des personnes âgées. Les accidents surviennent notamment quand des personnes perdent connaissance sous la douche, alors qu’il y a un dysfonctionnement sur l’arrivée d’eau froide. C’est pourquoi il est primordial de déployer des systèmes anti-brûlures permettant l’arrêt immédiat de l’arrivée d’eau chaude en cas de coupure d’eau froide. A noter que de tels systèmes peuvent aussi être déployés sur les lavabos.

Et comment peut-on lutter contre le risque de développement de bactéries ?

Notons que, ces dernières années, on observe une recrudescence des cas de légionelloses en France avec de l’ordre de 100 décès par an. Pour limiter le risque de prolifération bactérienne, notamment les légionnelles, dans les installations de production et de distribution d’eau chaude, il est nécessaire d’éviter tout risque d’intercommunication entre les réseaux d’eaux chaude et froide. C’est, en effet, entre 25 et 45°C environ que la légionnelle, naturellement présente dans l’eau froide, se développe et peut ensemencer les réseaux. Cette situation se produit en cas d’avarie sur les clapets antiretours. Un problème difficile à localiser. C’est pourquoi la NF Médical, qui a valeur de recommandation, proscrit les clapets antiretours. Ceux-ci peuvent être remplacés grâce à des mitigeurs combinant deux cartouches spécifiques, gérant chacune les entrées d’eaux chaude et froide.

Ces technologies sont-elles éprouvées ?

Les premiers brevets remontent à 2010 et aujourd’hui de nombreux CHU ont migré vers ces systèmes. Pour aller plus loin dans la lutte antibactérienne, il est aussi possible de mettre en place une purge automatique du mitigeur, grâce à une électrovanne évitant les eaux stagnantes, en cas de faibles tirages. Rappelons enfin que les clapets antiretours doivent être audités une fois par an, ce qui représente une charge importante pour les équipes de maintenance. Les cartouches peuvent, quant à elles, être démontées sans couper les réseaux d’eau.

Y a-t-il d’autres moyens d’optimiser la maintenance et l’entretien ?

Au-delà de leur installation facilitée et de leur robustesse – une certification CSTB repose sur 350 000 cycles d’utilisation –, nos solutions mettent l’accent sur la réparabilité dans une logique anti-gaspillage. Nos gammes atteignent généralement un indice de 8 ou 9 sur 10, notamment grâce à une démontabilité et à la disponibilité des pièces détachées. Désormais, quand un robinet rencontre un problème, on ne le jette plus, on le répare. C’est plus simple, plus rapide et plus économique.