Menuiseries extérieures : choisir le fabricant avec précaution
A Guebwiller (68), une future crèche chauffée pour moins d’1€/m2 par an
La Communauté de communes de Guebwiller (68) a lancé le chantier d’une nouvelle crèche passive de 1 000 m2, dont la construction s’achèvera au printemps 2015. Ces locaux, devant accueillir 70 enfants, seront chauffés à 19,6 °C pour moins de 1 000 € par an, soit moins d’1€/m2. Le budget du projet, développé par les Ateliers d-Form de Thomas Weulersse et l’agence d’architecture Matthieu Husser, est de 2,3 M€.
« Comme il s’agit d’un bâtiment de plain-pied, tous les éléments constructifs doivent être optimaux pour assurer la performance passive de l’ensemble, explique Thomas Weulersse. Prenons les menuiseries, par exemple. Sur un de nos premiers chantiers passifs en plain-pied, les fenêtres livrées par le fabricant ne répondaient pas au cahier des charges élaboré avec l’ingénieur thermicien. Cela a donc nécessité des adaptations au niveau de l’isolation du bâtiment. »
Sur un chantier, ce type de péripétie présente généralement un double écueil avec une perte de temps et d’argent. Pour s’en prémunir, la future crèche de Guebwiller sera équipée de fenêtres françaises certifiées par l’Institut de la Maison passive à Darmstadt. « On trouve de plus en plus de produits français certifiés, se félicite l’architecte. Il y a encore quelques années, il fallait se tourner vers des fabricants allemands. Pour les fenêtres, c’est maintenant le cinquième projet passif que nous réalisons avec André Menuiserie, dont les produits associent performances thermiques et solidité, un aspect important pour des baies qui seront sollicitées par des enfants. »
De nombreux points de vigilance
« Avec du triple vitrage présentant désormais un bon facteur solaire et un cadre fin augmentant le clair de vitrage, les menuiseries entrent parfaitement dans les critères du passif, expose Mathilde André, Directrice adjointe d’André Menuiserie. Mais ces deux aspects ne sont pas suffisants, puisqu’il faut aussi s’assurer que des intercalaires à bords chauds sont mis en œuvre. Ceux-ci ne représentent pas un gros surcoût et offrent un gain d’1 kWh/m2/an pour le chauffage, ce qui est loin d’être négligeable puisque le passif vise à passer sous la barre des 15 kWh/m2/an sur ce poste. Ensuite, et cela va sans dire, une grande attention doit être portée à la question des ponts thermiques et de l’étanchéité à l’air. Pour la crèche de Guebwiller, ces aspects ne devraient pas présenter de souci, car l’ingénieur thermicien (Terranergie) a dressé des carnets de détails précisant bien les modalités de jonction entre les fenêtres et les parois. »