L’ADEME soutient la viabilité de stations GNV en « zones blanches »
L’ADEME soutient la viabilité de stations GNV en « zones blanches »
A Draguignan (83), une convergence d’intérêts entre transporteurs et commanditaires
Afin de favoriser le développement de stations GNV en « zones blanches », l’ADEME a lancé un troisième appel à projets GVN / bioGNV (AAP 3), dont les lauréats ont été désignés en octobre dernier. Cet appel visait à soutenir l’acquisition de véhicules GVN et bioGNV qui seront avitaillés grâce à ces nouvelles stations, stimulant ainsi la demande pour assurer la viabilité économique de ces dernières.
Parmi les lauréats, une station construite à Draguignan (83) se distingue particulièrement par la convergence d’intérêts entre transporteurs et commanditaires. Mise en service en ce mois de février, la station alimentera les véhicules des Groupes Pizzorno et Beltrame qui assurent respectivement la collecte de déchets et le transport de personnes pour le compte de la Communauté d’agglomération dracénoise. La collectivité locale avait intégré le GNV parmi ses critères d’appels d’offres. La construction de la station, par ailleurs ouverte au grand public, a permis d’amorcer une dynamique d’achat d’une centaine de véhicules GNV.
On retrouve Beltramle chez un autre lauréat varois de l’AAP 3, à Puget-sur-Argens. En vue d’y construire une station GNV, Beltrame a mis à disposition un terrain et mobilisé d’autres transporteurs du secteur. 29 véhicules sont concernés par le projet.
Dans sa globalité, l’AAP 3 aura permis de soutenir l’implantation de 19 stations et l’acquisition de plus de 470 véhicules pour 65 bénéficiaires, ce qui représente un montant total de 4,2 millions d’euros. Du concret pour remplacer le diesel.
Paroles de pro : « Des réponses à la fois techniques et financières »
« A Draguignan, la dynamique du projet a été impulsée par les transporteurs qui ont incité la Communauté d’agglomération à convertir une partie de sa flotte au GNV, ce qui est sans doute un cas unique en France, relève Éric Ronco, Directeur général de Proviridis. Au vu du volume de véhicules engagés sur ce projet, l’ADEME a versé une enveloppe d’un million d’euros, alors que les aides tournent en moyenne autour de 200 000 €. A Puget-sur-Argens, où nous avons construit la station, les porteurs du projet nous ont aussi demandé d’entrer au capital. Pour avancer, il faut donc savoir apporter des réponses à la fois techniques et financières. »