Idémix : Spécialiste des liants et des ciments
Obligatoire depuis 2 ans, le coulis géothermique fera prochainement l’objet d’une norme spécifique
« Lambdamix améliore le rendement des sondes, tout en permettant de préserver la pureté des nappes d’eau profondes »Olivier Gruget, gérant d’IdémixLe coulis géothermique est le liant hydraulique mis en œuvre par le foreur autour de la sonde pour améliorer l’échange thermique entre celle-ci et le sous-sol. Son autre fonction majeure est la protection des couches d’eau inférieures, en empêchant leur mise en relation avec les nappes superficielles, polluées par l’activité humaine.« Pendant longtemps, les foreurs utilisaient du sable pour combler les interstices entre la sonde et le terrain, rappelle Olivier Gruget. Cette pratique présentait des performances acceptables pour la conductivité thermique, mais elle était déficiente sur le plan de la préservation de la pureté des nappes. C’est pourquoi, les fabricants de mortier ont développé des composés minéraux répondant à cette double exigence. Nous avons ainsi mis au point Lambdamix, en collaboration avec le foreur Pontignac. Prêt à l’emploi, ce mortier permet de produire un coulis suffisamment liquide pour pouvoir être pompé dans un tuyaux de 250 m de long , tout en étant assez dense, et donc conducteur, pour se conformer à la norme NFX 10-970 qui exige un lambda supérieur à 2W/mK. Cet équilibre a été atteint grâce à des minéraux conducteurs spéciaux. Autre atout : la densité de Lambdamix peut être modulée pour gérer d’éventuelles zones à pertes. La société ERF a ainsi pu combler de petites fractures rencontrées lors d’un forage pour l’installation de 20 sondes géothermiques à Helfaut (Pas-de-Calais). Nous développons aussi le conditionnement en big-bags d’1,2 tonne qui facilite les opérations de malaxage et permet de réduire les coûts du mortier ».Grâce à l’expérience acquise auprès des foreurs, Idémix est actuellement associé à la rédaction de la future norme spécifique au coulis géothermique. « Les principales avancées devraient concerner les méthodes de mesure du lambda, la durabilité ou les modalités de retrait du coulis, ainsi que sa perméabilité à l’eau. C’est un travail de longue haleine et le texte ne devrait pas être publié avant fin 2013. D’ici là, il y a aussi une responsabilisation à engager auprès des professionnels et des maîtres d’ouvrage : aujourd’hui, seuls une partie seulement des forages géothermiques font l’objet d’une pose de coulis, pourtant obligatoire depuis 2 ans ».
Nils Bruder / Pour Valeur énergie