Gas Natural Fenosa Les transporteurs portent un nouveau regard sur le GNV
Gas Natural Fenosa Les transporteurs portent un nouveau regard sur le GNV
Des stations plus nombreuses et une « offre constructeur » qui s’étoffe
Laurent Maalem,
Directeur Commercial GNL/GNV France
Gas Natural Fenosa
« Le bioGNV a vocation à connaître une croissance exponentielle »
Comment évolue le marché français du Gaz Naturel pour Véhicules (GNV) ?
Gas Natural Fenosa : Il est en plein essor, notamment du côté des transporteurs poids lourds. Cette évolution tient au fait que les camions peuvent aujourd’hui atteindre une autonomie de 1 500 km. Par ailleurs, le phénomène « de l’œuf et de la poule », autour de l’hésitation à passer au GNV en raison du faible nombre de stations, est désormais dépassé. Les transporteurs portent donc un nouveau regard sur le GNV, d’autant que les chargeurs apprécient ce carburant vertueux pour l’environnement. Rappelons-le, par rapport au diesel – pour lequel les constructeurs ont fait des progrès via les normes anti-pollution EURO –, le GNV, c’est 20 % d’émissions de CO2 en moins, 90 % de réduction pour le SOx et 95 % de réduction pour les particules fines.
Et qu’en est-il de l’aspect financier ?
Gas Natural Fenosa : Pour l’heure, les camions GNV restent plus onéreux à l’achat, mais le delta se réduira avec les économies d’échelle découlant de la demande croissante. A noter que l’offre GNV des constructeurs s’étoffe actuellement. Par ailleurs, un camion fait généralement l’objet d’un contrat de quatre à cinq ans avant d’être revendu sur le second marché. Or, les transporteurs n’ont pas encore de visibilité sur ce marché et restent donc frileux. Là encore, les choses se décanteront rapidement. Pour l’heure, un camion au Gaz Naturel Liquéfié (GNL) qui roule 100 000 km par an verra son surcoût à l’achat amorti au bout de trois ans. Pour un transporteur qui effectue de longues distances, un tel break even donne toute sa pertinence à une transition de flotte vers le GNV.
Quelles sont les perspectives de développement de la filière ?
Gas Natural Fenosa : Concernant les stations, les acteurs du GNV estiment qu’il pourra y avoir 250 points de ravitaillement en 2020, en France. Aujourd’hui, nous exploitons sept grosses installations sur le territoire et notre objectif est de passer à une vingtaine, au même horizon. Selon le plan national de développement des carburants alternatifs, les énergies renouvelables devront représenter 15 % de la consommation finale de carburant en France, en 2030. Le bioGNV, issu de la méthanisation, a donc vocation à connaître une croissance exponentielle dans les années à venir.