Forage : sous la simplification réglementaire, la rigueur technique
FORAGE CLEMENT/GOURBIERE – Forage : sous la simplification réglementaire, la rigueur technique
Pertuis (43) : une école de 450 m2, chauffée par sept sondes géothermiques
Interview auprès de Philippe GOURBIERE, Directeur de FORAGES CLEMENT/GOURBIERE
Les coûts de mise en œuvre et les performances d’une installation géothermique sur sondes sont étroitement liés au forage. Le tour de la question avec Philippe GOURBIERE, Directeur de FORAGES CLEMENT/GOURBIERE. FORAGE CLEMENT/GOURBIERE sous la simplification réglementaire
« Sans matériel adéquat, cela peut engendrer un surcoût important pour le maître d’ouvrage »
Les forages sont désormais soumis à une déclaration simplifiée jusqu’à 200 m. En quoi cette évolution modifie-t-elle la filière de la géothermie ?
Concernant la maison individuelle, cela constitue une belle avancée. En effet, avec un forage de 120 m de profondeur, les besoins en chauffage d’un pavillon de 150 m2 peuvent être intégralement couverts. Il en va de même dans le collectif, avec des champs de sondes. Nous avons ainsi réalisé plusieurs missions dans ce secteur. Parmi nos chantiers récents, citons la nouvelle école du Pertuis (Haute-Loire). D’une surface de 450 m2, cet équipement, situé à 1 100 m d’altitude, sera chauffé par sept sondes géothermiques. À noter que sur ce projet, suite au test de réponse thermique du sous-sol, réalisé après le premier forage, le résultat de celui-ci a démontré la nécessité de réaliser sept sondes géothermiques car le terrain rencontré lors de la foration était argileux et sec et par conséquent moins porteur de calories par rapport à un terrain granitique ou plus humide.
Ce type d’aléa a-t-il un impact sur le forage ?
Bien sûr, car pour forer dans un terrain meuble, il est nécessaire de coffrer le puits, le temps de descendre la sonde. Sans matériel adéquat, cela peut engendrer un surcoût important pour le maître d’ouvrage. Or, dans un contexte économique tendu, il faut éviter que de tels imprévus ne viennent gonfler les budgets fixés avant les travaux. De notre côté, nous sommes équipés de machines dotées de deux têtes de rotation. Elles permettent de mettre en place des tubes de soutènement à l’avancement du forage. Ainsi, la nature du sous-sol n’impactera pas le coût du forage.
Paroles de pro : « Un chauffage totalement autonome » « À l’heure actuelle, les particuliers ont du mal à s’imaginer que la géothermie puisse assurer le chauffage de leur maison, sans appoint et de façon économique, évoque Philippe GOURBIERE. Pour un pavillon de 120 m2, par exemple, l’investissement est de l’ordre de 15 000 €. Cette somme couvre le forage, la sonde, la pompe à chaleur et le plancher chauffant. Par rapport au fioul, le surcoût à la mise en service sera amorti en moins de 10 ans. » |