Fluide frigorigène : atteindre ses objectifs environnementaux aux coûts les plus bas, Westfalen France
Un rôle de conseil toujours plus important pour accompagner la filière vers le bon choix
David Fichant, Responsable Technique Fluides Frigorigènes chez Westfalen France
« Il y a aujourd’hui de nouvelles perspectives en matière de récupération de chaleur. »
Le choix d’un fluide frigorigène peut impacter la performance environnementale d’une installation frigorifique. Savoir guider le frigoriste et l’usager final vers la bonne option est une affaire de spécialiste. Le point avec David Fichant, Responsable Technique Fluides Frigorigènes chez Westfalen France.
Comment le fluide frigorigène peut-il contribuer à l’efficacité environnementale d’un système de réfrigération ?
Tout d’abord, il y a le fait d’utiliser des produits qui présentent un faible potentiel de réchauffement global (PRG), en réponse aux objectifs fixés par la Réglementation européenne F-Gas. Ainsi, les fluides les plus couramment utilisés sont désormais les hydrofluoroléfines (HFO), légèrement inflammables, le CO2, qui nécessite des pressions élevées, ou l’ammoniac, légèrement inflammable, lui aussi. Au-delà du PRG, dont la question ne se pose finalement que s’il y a une fuite de fluide dans le milieu naturel, on peut aussi envisager le sujet environnemental sous l’angle du TEWI, Total Equivalent Warming Impact, qui caractérise l’impact global d’une installation sur le réchauffement planétaire, tout au long de son cycle de vie.
Comment faire son choix en intégrant ce TEWI ?
Les producteurs de gaz accompagnent la filière pour limiter l’impact environnemental des fluides. Parmi eux, Honeywell a récemment édité un outil numérique d’aide à la décision pour choisir le système de réfrigération qui permettra à l’exploitant d’atteindre ses objectifs environnementaux aux coûts totaux les plus bas. Parmi les critères du TEWI, il y a les consommations d’énergie de l’installation ou le potentiel de recyclage du gaz utilisé. A cela s’ajoutent aujourd’hui de nouvelles perspectives en matière de récupération de chaleur.
Comment cela ?
Par exemple, Chemours a récemment publié une étude ayant établi que les HFO, à faible PRG, présentent de bons résultats en matière de récupération de chaleur. En comparaison au CO2, ils monteront moins haut en température de chaleur récupérée, mais permettront d’en valoriser de plus grands volumes. Il est à noter, toutefois, que ces fluides n’entrent pas en concurrence : chacun aura ses plages de pertinence, en fonction des applications et des caractéristiques de chaque site. En résumé, on observe que sous l’impulsion de la réglementation F-Gas, les matériels évoluent, tout comme les habitudes de travail. C’est pourquoi notre rôle de conseil auprès des bureaux d’études, des frigoristes et des usagers finaux prend toujours plus d’importance pour accompagner l’ensemble de ces acteurs vers le bon choix.