Des menuiseries toujours plus performantes, grâce aux fenêtres à ouvrant caché
André menuiserie Des menuiseries toujours plus performantes, grâce aux fenêtres à ouvrant caché
« Le marché se tourne aussi vers les bâtiments – publics ou privés – de grande taille. »
Jean-Louis André, Directeur technique et développement chez André Menuiserie
Quelles sont les évolutions en cours sur le marché de la menuiserie dédiée aux bâtiments énergétiquement performants ?
Sur le plan technique, on observe actuellement l’émergence des menuiseries à ouvrant caché, pour des raisons à la fois esthétiques et énergétiques, puisqu’elles permettent d’agrandir la surface vitrée avec des gains allant jusqu’à 15 %. L’intérêt est d’augmenter les apports solaires et lumineux. Les premiers améliorent la balance « déperditions / apports » de chaleur. Les seconds permettent de réduire les consommations d’éclairage. Ces progrès s’accompagnent d’une autre évolution intéressante pour les acteurs du bâtiment : de plus en plus de fabricants français proposent des menuiseries labellisées Passivhaus.
Justement, comment se porte le marché de la maison passive ?
Il fait toujours l’objet d’un engouement, en France. Après avoir été orienté vers la maison individuelle, ces dernières années, il se tourne aujourd’hui vers les bâtiments – publics ou privés – de grande taille. Le passif concerne aussi bien des écoles, des bâtiments tertiaires – comme l’extension du siège social de La Mondiale, de près de 2 800 m2, à Mons-en-Barœul (59) – que des logements sociaux. Les donneurs d’ordres dans ces secteurs ont conscience que le passif n’est pas aussi cher qu’on ne le croit : les prix de construction sont maîtrisés et il y a des économies sur le plan énergétique. Quand ils sont bien conçus, les bâtiments passifs se passent aussi de technologies lourdes, ce qui réduit leur coût d’entretien. A cela s’ajoute le confort pour les occupants.
Qu’est-ce que ces évolutions impliquent pour les menuiseries en particulier et la construction, en général ?
Les bâtiments de grande taille présentent une compacité qui limite les déperditions liées aux parois extérieures. Dès lors, il est possible de réduire les exigences relatives aux menuiseries. Plus globalement, la « tendance passive » s’accompagne d’une mise en œuvre d’éco-matériaux, comme la paille pour l’isolation ou le bois pour le chauffage. Les collaborations sont aussi renforcées entre donneurs d’ordres, architectes, économistes du bâtiment, bureaux d’études, fabricants et entreprises de terrain. Ces liens se retrouvent dans l’essor des appels d’offres CREM (conception, réalisation, exploitation et maintenance) visant la mise en place d’équipes pluridisciplinaires. Avec un relationnel accru, le marché évolue aussi vers des produits « BIMés ». C’est une évolution sur laquelle nous travaillons actuellement pour proposer de nouvelles solutions aux utilisateurs de maquette numérique.