Compte.R : le savoir-faire français s’exporte
Compte.R : le savoir-faire français s’exporte
Une R&D permanente pour optimiser le rendement, la combustion et la filtration
Dominique Compte,
Président
Compte.R
« Un pilote pour apporter, dès 2018, de nouvelles solutions pour le bois de classe B »
Vous êtes fabricant et concepteur français de chaudières biomasse. Comment ce marché a-t-il évolué, ces dernières années ?
Compte.R Notre entreprise a été créée en 1887 et développe des chaudières à bois depuis 1965, nous avons donc une longue expérience sur le sujet. Après avoir récemment connu une forte croissance, le marché est retombé, en 2016. Cette année-là, les commandes ont baissé en lien avec la chute du prix des énergies fossiles et les élections qui ont mis entre parenthèses les projets portés par des collectivités locales. L’activité est restée soutenue grâce à l’export de nos savoir-faire, en Espagne ou au Royaume-Uni, par exemple.
Quelles sont les attentes majeures des exploitants de chaudières biomasse ?
Compte.R Pour chaque projet, il s’agit de répondre à des besoins spécifiques et chaque système – chaudière bois vapeur, chaudière eau chaude, chaudière fluide thermique ou chaudière eau surchauffée – saura y répondre au mieux. Les attentes tournent globalement autour de trois thématiques d’optimisation : le rendement, la combustion et la filtration. Nous menons un travail permanent de R&D autour de ces sujets. Par exemple, la mise en place de récupération de chaleur sur les fumées en sortie de chaudières permet entre 3 et 5 % de gain. Concernant la combustion, le développement de systèmes « bas-NOx » avec des chambres plus largement dimensionnées permet de réduire de 30 % le taux d’oxyde d’azote. Avec les nouvelles réglementations sur émissions de particules, les améliorations de la filtration sont constamment d’actualité.
L’essor du marché ne risque-t-il pas d’être confronté à une rupture de l’offre en biomasse ?Compte.R Non, puisque les combustibles mobilisables sont très divers : plaquette, écorce, sciure, palette broyée, granulés, bois aggloméré, etc. Sans compter que le bois déchet, de classe B, représente un potentiel de plusieurs millions de tonnes, aujourd’hui sous-exploité. On observe d’ailleurs une demande croissante sur ce créneau. Cela implique notamment de développer des chambres et des systèmes de filtration plus importants. Nous avons actuellement un pilote en cours de montage qui nous permettra d’apporter de nouvelles solutions techniques pour le bois de classe B, dès 2018.
Compte.R le savoir-faire français s’exporte
Une R&D permanente pour optimiser le rendement, la combustion et la filtration