COFOR : concilier performances et protection de l’environnement
Forages profonds : concilier performances et protection de l’environnement
Aujourd’hui, les maîtres d’ouvrage profitent de l’expérience des foreurs ayant réalisé les puits géothermiques des années 1980
Maëlle Jourdren, Ingénieur commercial chez Cofor
En France, la géothermie basse température – entre 30 et 90°C – a connu un premier boum dans les années 1980, avec des projets dédiés à l’alimentation de réseaux de chauffage urbain, dans le Bassin parisien. Ces installations, toujours en service, valorisent essentiellement les nappes du Dogger, situées entre 1 800 et 2 200 m de profondeur, où l’eau puisée atteint jusqu’80 °C. Les nappes de l’Albien et du Néocomien ont également été mises en exploitation, à des profondeurs et des températures moindres.
Après une période de creux, la filière a redémarré dans la seconde moitié des années 2000. Pour cette deuxième vague, incluant des projets de cogénération de chaleur et d’électricité, les maîtres d’ouvrage ont pu profiter des progrès réalisés par les foreurs, ayant notamment continué à accumuler de l’expérience dans les domaines pétroliers, gaziers et du sondage. « Le savoir-faire de ces professionnels, et en particulier ceux qui ont réalisé les forages géothermiques des années 1980, s’est concrétisé par des améliorations essentielles en matière de performance des puits et de protection de l’environnement, explique Maëlle Jourdren, Ingénieur hydrogéologue. Par exemple, la cimentation des puits, qui a évolué sur le plan des adjuvants, garantit aujourd’hui la protection optimale des aquifères. Par ailleurs, les diamètres de forage ont très sensiblement augmenté. Le recours aux doublets déviés s’est aussi généralisé, pour éviter que le puits de réinjection ne refroidisse la nappe exploitée. Nous avons évidemment mobilisé toutes ces avancées sur la douzaine de forages géothermiques que nous avons réalisés depuis 2007. »
Des puits à entretenir
L’inscription fréquente des projets dans des contextes urbains a également conduit les foreurs à réduire l’impact de leurs interventions pour le voisinage. « Les foreuses que nous utilisons sont insonorisées, précise Maëlle Jourdren. Les riverains d’un de nos chantiers récents se félicitaient ainsi d’avoir pu garder leurs fenêtres ouvertes durant le forage. Nous avons aussi réduit de moitié l’emprise nécessaire aux travaux, afin de pouvoir s’intégrer aux zones particulièrement exiguës. »
Au-delà du forage, se pose enfin la question de l’entretien des puits. « Des diagraphies, régulièrement réalisées à l’aide de sondes, permettent de contrôler l’état de la cimentation, la tenue du tubage ou encore la présence de sulfures sur les parois, en vue d’éventuelles opérations de maintenance, expose Maëlle Jourdren. Ces interventions – appelées « workover » – sont essentielles pour garantir les performances des puits dans la durée. »
COFOR
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