Biométhane : une solution pour demain, un besoin dès aujourd’hui
Une alternative à développer pour la mobilité verte
En offrant un très bon rendement sur le plan de la valorisation du biogaz, l’injection de biométhane sur les réseaux de gaz naturel connaît actuellement une montée en puissance, à travers la France. Un essor qui devrait aussi s’appuyer sur les utilisations possibles de cette énergie renouvelable pour répondre aux besoins dans le domaine des transports. En effet, le biométhane constitue une alternative nouvelle au gaz naturel pour véhicules (GNV). Ce dernier n’émet pas de particules, mais n’en demeure pas moins une énergie fossile.
Un débouché dans la mobilité est des plus pertinents. En effet, s’il est relativement facile de produire de l’électricité verte, il n’en va pas de même pour les carburants. L’injection de biométhane constitue donc une filière ayant vocation à être accompagnée dans son développement. De nombreux acteurs des énergies renouvelables appellent ainsi de leurs vœux une revalorisation des tarifs d’achat. Il est aussi nécessaire d’examiner les conditions à rassembler pour permettre un accès optimisé du biométhane aux réseaux de gaz. A ce titre, l’Association négaWatt réalise une étude (pour le compte de l’ADEME et de GRDF) sur les conditions à rassembler pour atteindre, à long terme, 100 % de gaz renouvelable sur le réseau. Les résultats de cette étude devraient être disponibles, fin 2017. Elle établira les pistes d’action à mobiliser pour mettre en adéquation les ressources de biométhane disponibles et le réseau, en adaptant notamment ce dernier.
Un bioGNV déjà très demandé
L’enjeu de cette adéquation est d’importance, puisque, schématiquement, la majeure partie de la production de biométhane s’effectue à la campagne, alors que sa consommation est plutôt concentrée dans les pôles urbains et les grands axes routiers. En tout cas, les débouchés sont déjà là. Aujourd’hui, de gros chargeurs – comme Carrefour, Ikea, Castorama ou Biocoop –, ainsi que leurs transporteurs expriment une forte demande en bioGNV. Au point que la question est désormais de savoir s’il peut y en avoir pour tout le monde !
Sources : Association Française du GNV et Association négaWatt.