BWT – Une chimie alternative qui réduit l’impact environnemental du traitement de l’eau

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

BWT – Une chimie alternative qui réduit l’impact environnemental du traitement de l’eau

Les acteurs du traitement de l’eau sont aujourd’hui confrontés à une triple responsabilité : préserver les ressources ; garantir une bonne qualité de l’eau en fonction de ses usages ; réduire l’impact environnemental des traitements déployés. Une équation complexe, à laquelle il est désormais possible d’apporter une solution, grâce à des traitements à base de principes actifs biodégradables. Focus sur cette « chimie alternative » avec Emmanuelle Le Guern, Responsable Développement Commercial Industrie chez BWT.

Emmanuelle Le Guern,
Responsable Développement Commercial Industrie
BWT France

En quoi consiste la « chimie alternative » développée par BWT ?
Fruit d’une R&D lancée il y a près de 3 ans, cette démarche vise à proposer des produits de traitement biodégradables, en substitution aux molécules conventionnelles dont certaines constituent des risques pour l’humain et pour l’environnement. En cela, nous accompagnons nos clients industriels et acteurs des bâtiments collectifs et tertiaires vers la réduction de leur impact écologique. Nous leur permettons également d’anticiper les évolutions réglementaires, notamment concernant le classement de certaines molécules en substances CMR (cancérogènes, mutagènes, toxiques pour la reproduction). Et pour nous assurer de la fiabilité, de l’efficacité et de la biodégradabilité des nouvelles formulations que nous proposons, nous les avons soumises à des essais approfondis, tant en laboratoire qu’en conditions réelles, sur bancs d’essai, ainsi que sur des installations industrielles ou encore sur des circuits climatiques.

Quels sont les usages possibles avec ces solutions alternatives ?
Dans le cadre d’applications industrielles, nous proposons des inhibiteurs de tartre, un inhibiteur de corrosion et un biodispersant. Notre produit pour le nettoyage et le désembouage des réseaux, s’adresse, quant à lui, au marché des bâtiments collectifs et tertiaires dans le cadre de l’entretien de leurs circuits climatiques. Cette solution est certifiée biodégradable à plus de 99 %. Non toxique et sans phosphore, elle présente également un pH neutre. Résultat : un désembouage qui optimise la performance énergétique des bâtiments, sans impacter à terme le vivant et sans bioaccumulation de produits présentant un risque psour les milieux naturels. Autre avantage de ce produit de chimie alternative : une action plus rapide que les produits conventionnels.

Justement, qu’en est-il de leur utilisation au quotidien ?
En ayant recours à la chimie alternative, les procédés de traitement sont similaires à ceux déployés avec des solutions classiques. Les inhibiteurs de tartre ou de corrosion biodégradables peuvent présenter un léger surcoût d’utilisation, de l’ordre de 5 %. Pour le biodispersant et le désembouage, les coûts sont équivalents.

Comment avez-vous élaboré vos formulations biodégradables ?
Grâce à un travail de sourcing et de tests d’efficacité à large spectre. Nous avons ainsi travaillé avec des molécules et des principes actifs dont les fournisseurs, eux-mêmes, ne se doutaient pas de leurs applications pour le traitement de l’eau. À présent, l’objectif est d’orienter la démarche vers l’utilisation de molécules biosourcées, renouvelables et locales. Cela pourrait être, par exemple, la valorisation de biomasse ou de sous-produits de l’agroalimentaire. En termes de technologies alternatives, nous en sommes au début de l’histoire, même si BWT avait déjà œuvré en ce sens avec un biocide écoresponsable BWT ECO-UV, articulé autour d’un procédé mixte « UV-C et peroxyde d’hydrogène ». Cette solution de désinfection de l’eau circulante, mais aussi stagnante, permet une parfaite maîtrise de la charge microbiologique et une réduction de la DCO dans des bassins allant jusqu’à 30 m3. On retrouve ici les objectifs de protection milieu naturel uniquement dans le cadre de l’ECO-UV.