BWT – Préserver les ressources hydriques, grâce à la Réutilisation des eaux usées traitées (RéUT).

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

BWT – Préserver les ressources hydriques, grâce à la Réutilisation des eaux usées traitées (RéUT).

Chaque année, Kervalis valorise 15 000 m3 d’eau en sortie de station.

Jusqu’à récemment, les stratégies d’économies d’eau des industriels reposaient sur « 3 R » : Réduire, Réutiliser, Recycler. Désormais, cette démarche peut compter sur un nouvel « R » avec la Réutilisation des eaux usées traitées (RéUT), comme l’explique Dimitri Monot, Responsable de l’activité REUSE chez BWT.

Dimitri Monot, Responsable de l’activité RéUT chez BWT.

« Le projet a été subventionné à 40 % par l’Agence de l’Eau. »

En quoi consiste la Réutilisation des eaux usées traitées (RéUT) ?

Il s’agit de nouvelles solutions qui s’inscrivent dans la continuité des économies d’eau, classiquement articulées autour de trois couches successives : la réduction des consommations ; la réutilisation des eaux de process, en boucle courte sans traitement ; le recyclage, avec traitement en amont de la station d’épuration. La RéUT consiste à valoriser les eaux issues de la station d’épuration, à travers diverses technologies envisageables : ultrafiltration, osmose inverse… Il est à noter que plus « on avance dans les R », plus les coûts d’investissement et de fonctionnement sont élevés. A noter aussi qu’il convient de dresser une cartographique hydrique de son installation, avant d’engager une démarche de valorisation des eaux perdues. Cette étape vise à définir les quantités de consommations d’eau, ainsi que les volumes et propriétés physicochimiques des rejets. Comme ces paramètres varient d’un site à l’autre, chaque projet de RéUT est unique.

Dès lors, comment s’assurer de la faisabilité d’un tel projet ?

On ne peut pas se contenter d’évaluations théoriques : la meilleure solution est de mener des essais industriels sur site pour adapter la RéUT aux effluents, ainsi qu’aux valorisations envisagées. Pour cela, nous avons développé un container « Plug and Reuse », doté des dernières technologies d’ultrafiltration et d’osmose inverse. En quelques semaines, ce dispositif d’essai pilote permet d’évaluer la qualité des eaux issues de la RéUT et de chiffrer les coûts d’investissement et de fonctionnement avant investissement.

Et quels peuvent être les résultats d’une RéUT ?

Nous avons de nombreux retours d’expérience probants, notamment dans l’agroalimentaire. Parmi eux, l’entreprise Kervalis qui valorise de la biomasse animale. Des solutions RéUT déployées avec deux étapes de filtration lui permettent d’épurer, d’hygiéniser et d’adoucir jusqu’à 60 m3 d’eau de station d’épuration par jour. L’eau ainsi retraitée pour un usage industriel atteint une qualité de baignade. Chaque année, 15 000 m3 sont retraités sur le site, ce qui réduit d’autant les prélèvements sur le milieu. Ce projet a d’ailleurs été subventionné à 40 % par l’Agence de l’Eau.

www.bwt-industries.com