Biofib – Confort et performance : une quête commune aux isolants biosourcés et à la construction passive

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Biofib – Confort et performance : une quête commune aux isolants biosourcés et à la construction passive

Olivier Merle,
Directeur Commercial
Biofib Isolation,

Des process peu énergivores, moins soumis à l’inflation que ceux des matériaux classiques. 

Isolation thermique, régulation naturelle de l’hygrométrie, empreinte carbone réduite, confort d’été, qualité de l’air intérieur préservée, sourcing de proximité, confort acoustique, certifications, coûts non dépendants de l’inflation énergétique… Les matériaux biosourcés cochent toutes les cases pour être des alliés clés de la construction passive, comme l’explique Olivier Merle, Directeur Commercial chez Biofib Isolation.

En quoi les matériaux biosourcés répondent-ils aux exigences spécifiques de la construction passive ?

En premier lieu, dans de tels bâtiments – particulièrement étanches à l’air –, ces matériaux d’origine végétale, et sans COV, sont garants d’une qualité de l’air intérieur irréprochable, en obtenant sans difficulté la note A+. Notre isolant semi-rigide – qui associe chanvre, coton et lin – est même labellisé Zone verte Excell, une certification qui évalue une centaine de molécules, contre 9 pour le classement A+. Associés à un pare-vapeur hygroréglable, ces matériaux assurent également une régulation hygrothermique naturelle. Rappelons, au passage, qu’une famille produit jusqu’à 12 litres de vapeur d’eau par jour. La mise en œuvre d’un isolant biosourcé et respirant permet des échanges d’eau dans les deux sens. En hiver, la vapeur peut traverser la paroi vers l’extérieur. L’été, elle migre vers l’intérieur, sous l’effet du réchauffement des murs, et contribue ainsi à lutter naturellement contre les ambiances sèches.

Et concernant la fonction première d’isolation d’un tel produit ?

L’isolant semi-rigide dont je parlais présente un indice λ de 0,038 W/m.K, avec une certification ACERMI. Et désormais, on ne peut plus parler d’isolation sans inclure le confort d’été, une notion qui a toujours été un point clé de la construction passive. Là encore, les produits biosourcés sont au rendez-vous, grâce à une inertie thermique et à un amortissement d’amplitude qui offrent un déphasage deux fois supérieur à celui de la laine de verre. La chaleur mettra ainsi deux fois plus de temps à traverser l’isolant biosourcé. Sur un projet, il est aussi important d’adopter une approche globale avec le bon isolant au bon endroit. Ainsi, il est également possible de recourir à la paille ou au béton de chanvre, constitué par un mélange de granulats de chènevotte et de chaux.

De tels produits peuvent-ils répondre aux exigences « industrielles » du bâtiment en termes de mise en œuvre et de performance ?

Oui, c’est même tout le sens de notre approche intégrée, depuis le champ jusqu’au chantier, en maîtrisant à la fois la culture et la transformation des végétaux pour assurer une production d’isolants avec une qualité industrielle régulière en matière de dimensions, de densité, d’hygrométrie, de granulométrie, etc. De quoi garantir, par exemple, la livraison de bottes de paille qui soient conformes aux dimensions des entraxes des maisons à ossature bois. En termes de mise en œuvre, l’isolant semi-rigide bénéficie d’un avis technique du CSTB. Les solutions en paille et en béton de chanvre répondent respectivement aux Règles professionnelles de construction en paille et au label Construire en Chanvre. Plus globalement, ces produits sont des retardateurs de feu et disposent d’une fiche FDES.

On imagine que ces isolants d’origine végétale ont une faible empreinte carbone…

Voire négative dans le cas de la paille. L’isolant semi-rigide présente, quant à lui, une empreinte carbone divisée par trois en comparaison à la laine de verre. Ce ratio est identique entre le béton de chanvre et le béton classique. Notons, par ailleurs, qu’un hectare de culture de chanvre capte 15 t de CO2 par an, soit la même quantité qu’un hectare de forêt, mais sur 10 ans. À cela s’ajoute un sourcing de proximité : le chanvre et le lin que nous valorisons sont produits dans un rayon de 100 150  km autour de notre usine, dont les process sont peu énergivores. Cela confère un avantage supplémentaire par rapport aux matériaux classiques dont les prix ont augmenté de 50 à 80 %, en lien avec l’inflation des coûts de l’énergie.

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