ArcelorMittal performance thermique des constructions métalliques

La revue des énergies renouvelables et des solutions alternatives.

ArcelorMittal performance thermique des constructions métalliques

Comment assurer la performance thermique des constructions métalliques ?

Un panneau sandwich avec une couche d’isolant prise entre deux parements en acier

Eric Fastrez,
Responsable Développement Prescription
ArcelorMittal

  « Un coefficient R de 6,15 m².K/W et une étanchéité à l’air assurée sans membrane »

Comme toute nouvelle construction, les bâtiments industriels et logistiques doivent répondre à des niveaux de performance de plus en plus élevés, tant sur le plan thermique que de l’étanchéité à l’air. Quelles sont les solutions permettant à ces constructions – aux façades et couvertures souvent métalliques – de prendre en compte de telles contraintes ? Le point avec Eric Fastrez, Responsable Développement Prescription chez ArcelorMittal Construction.

photo Denis Paillard

Comment les panneaux qui constituent l’enveloppe des bâtiments métalliques ont-ils permis d’intégrer les réglementations thermiques successives ?

Pendant une quarantaine d’années, l’isolation était assurée, grâce à une double peau combinant trois éléments : un plateau en acier, une structure intermédiaire intégrant la couche d’isolant, et, enfin, le bardage extérieur qui assure la double étanchéité à l’air et à l’eau. Avec les nouvelles réglementations en vigueur, celles à venir, et les demandes des maîtres d’ouvrage souhaitant aller encore plus loin, ce système arrivait à ses limites. Il s’agissait alors de proposer de nouvelles solutions, articulées autour de nouveaux produits et de nouveaux matériaux. C’est ainsi qu’a été développé le panneau sandwich.

En quoi consiste-t-il ?

C’est un système de double peau, assemblé en usine avec deux parements en acier venant prendre en sandwich la couche d’isolant. Pour celle-ci, l’utilisation de produits comme le polyisocyanurate (PIR), en remplacement des traditionnelles laines de roche ou minérale, permet d’atteindre de bonnes performances thermiques, tout en conservant des épaisseurs réduites. Avec un panneau de 140 mm, le R atteint est de 6,15 m².K/W. De son côté, l’étanchéité à l’air est assurée directement, grâce au panneau sandwich, sans pose de membrane. Il est également possible d’utiliser le système traditionnel avec un plateau classique, une couche d’isolant et un panneau sandwich qui remplace le bardage. Pour une belle finition architecturale, on peut aussi commencer par le panneau sandwich et terminer par un bardage extérieur. Tout est possible pour concilier esthétique et performance technique.

Quelles sont les pistes actuelles, en termes de R&D ?

Nous achevons le développement d’une nouvelle formulation des mousses utilisées, afin de satisfaire aux réglementations ERP, en matière de résistance au feu. Nous serons en mesure de la proposer, dès cette année. Pour accompagner l’essor du bâtiment à énergie positive, nous développons aussi des bacs spécifiques, permettant d’accueillir les charges ponctuelles de panneaux solaires déployés sur les couvertures des bâtiments. Cette R&D proactive permet d’apporter des solutions sur des projets BEPOS. De quoi répondre aux exigences de la future RT 2020.

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