Andre Menuiserie : Les fenêtres sont devenues un atout pour la performance énergétique du bâtiment
Les menuiseries sont à la confluence de trois défis majeurs posés à la construction passive : la déperdition de chaleur, l’étanchéité à l’air et les apports solaires
Jean-Louis André, Directeur technique et développement chez André Menuiserie
Pendant longtemps, les menuiseries ont essentiellement joué un rôle sur le plan architectural, en donnant du mouvement aux façades et en apportant de la lumière aux occupants des bâtiments. Mais avec la montée des préoccupations énergétiques dans la construction, leur dimension thermique n’a cessé de croître, autour de trois défis majeurs : la déperdition de chaleur, l’étanchéité à l’air et les apports solaires. Pour répondre à ces enjeux, les menuiseries doivent désormais être irréprochables, tant sur le plan des performances que de la pose.
« En matière de menuiserie passive, la réussite se joue avant le premier jour de chantier, car les résultats ne reposent pas seulement sur l’efficacité des produits utilisés, analyse Jean-Louis André, Directeur technique et développement chez André Menuiserie. En effet, les fenêtres doivent aussi être mises en œuvre de façon cohérente. Pour cela, l’idéal est de travailler avec des plans validés et n’évoluant plus en cours de construction. Une telle approche permet de préparer la pose des fenêtres en concertation avec les autres corps de métier. Dans ce cas, les liaisons avec les parois sont traitées avec minutie et les risques de ponts thermiques ou de fuites d’air sont éliminés. Dès lors, il est facile de répondre aux exigences Passivhaus fixant une perméabilité à l’air inférieure à 0,6 vol/h. D’ailleurs, avec les solutions en triple vitrage, nous sommes au-deçà de 0,4 sur la plupart de nos chantiers. »
« La réussite repose sur une mise en œuvre cohérente de produits performants »
Au-delà de la lutte contre les transferts thermiques, les menuiseries occupent une dimension nouvelle dans la construction passive, en contribuant au chauffage, grâce aux apports solaires. A ce sujet, le triple vitrage a longtemps été victime d’une idée reçue, selon laquelle il entravait le passage des rayons du soleil. « Ce n’est pas vrai, rétorque Jean-Louis André, puisqu’il peut atteindre un facteur solaire de 62 %, soit l’ordre de grandeur du double vitrage. » D’ailleurs, sans même atteindre ce ratio, le bilan énergétique annuel du triple vitrage est positif un peu partout en France (voir tableau). On peut donc bel et bien parler de fenêtres chauffantes !
Un bilan énergétique positif pour le triple vitrage
Source : La Maison Passive
Gains-Pertes kWh/m2/an | |||||||
Lille | Strasbourg | Paris | Lyon | Nantes | Bordeaux | Marseille | |
Double vitrage | -41 | -35 | -32 | -30 | -22 | -17 | -7 |
Double vitrage HE | -13 | -11 | -8 | -7 | -3 | 0 | 4 |
Triple vitrage | 0 | 1 | 3 | 3 | 7 | 8 | 11 |
Hypothèses de calcul : « Double vitrage » = Double vitrage 4/12/4, châssis bois 45mm, g=0,77, Ug=2,9 et Uw= 2,5. « Double vitrage HE » = Double vitrage 4/16Ar/4, châssis bois 68mm, g=0,64, Ug=1,1 et Uw= 1,6. « Triple vitrage » = Triple vitrage châssis bois, g=0,52, Ug=0,60 et Uw=0,95.
Andre Menuiserie
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