Moteur biogaz : 40 000 heures de fonctionnement sous souci
Noyal-sur-Vilaine (35) : une huile qui pare aux problèmes d’acidification
La rentabilité d’une installation de méthanisation repose sur la bonne disponibilité du moteur biogaz. Pour cela, il est nécessaire de mettre littéralement la bonne huile dans les rouages. Et ce n’est pas les exploitants de l’unité de méthanisation du GAEC Lamoureux, à Noyal-sur-Vilaine (35), qui diront le contraire.
Le site a démarré son activité en 2012 avec une cogénératrice de 140 kWe (une seconde est venue porter la puissance installée à 250 kWe, courant 2016). Le digesteur valorise des intrants très hétérogènes : fumier et lisier issus de l’élevage de porcs, cultures intermédiaires à vocation énergétique, déchets de repas de cantines du territoire, sous-produits de l’industrie agroalimentaire, etc.
« Au démarrage, nous étions confrontés à des soucis de lubrification, causés par l’acidification de l’huile moteur, explique Daniel Lamoureux, à la tête de l’exploitation avec son frère. Le phénomène était causé par la présence de H2S dans le biogaz qui alimente la cogénératrice. Nous avons donc recherché une huile adaptée aux intrants, très variés, de notre installation. Le fait d’avoir trouvé un lubrifiant avec les bons adjuvants nous permet aujourd’hui de réaliser une vidange du moteur toutes les 700 heures, alors que le motoriste recommande d’en faire une toutes les 400 heures. On a même encore un peu de marge : le fabricant de nos lubrifiants estime que l’on peut monter à 850 heures. La qualité de l’huile faut aussi l’objet d’un suivi régulier, à travers des analyses en laboratoire. »
Aujourd’hui, le premier moteur de l’installation affiche 40 000 heures de fonctionnement, sans problème de casse ou de surconsommation d’huile.
« Des solutions peu coûteuses » « Une lubrification n’est efficace que si elle présente aussi de bonnes performances sur le plan économique, explique Jean-Paul Fabre, Consultant en charge de la création d’ADDINOL France. Pour notre société, fondée en ex-Allemagne de l’Est, proposer des lubrifiants au coût maîtrisé était un impératif historique. Ses ingénieurs n’avaient pas accès à des adjuvants onéreux. Ils devaient donc redoubler d’imagination pour élaborer des solutions peu coûteuses. Aujourd’hui encore, cet objectif reste un axe fort de notre R&D. » |
Sources: Addinol France,