« Des chambres froides sur-isolées qui permettent des économies de 40 % » Titan Containers
Containers réfrigérés : concilier production de froid et sobriété énergétique
Un rapport de consommation électrique qui peut varier de 1 à 5
Thomas Bui, Directeur France chez Titan Containers
En matière de logistique, le container réfrigéré constitue un maillon essentiel de la chaîne du froid pour préserver les produits périssables avec toutes les garanties de sécurité et de qualité. Un objectif qui ne doit pas occulter la question des consommations énergétiques, comme le souligne Thomas Bui, Directeur France chez Titan Containers.
Comment est-il possible de concilier impératifs de réfrigération et sobriété énergétique ?
Le rôle des chambres froides est de maintenir à la température de consigne ou d’assurer un retour rapide à cette température, après ouverture des portes. Le contrôle de cette réfrigération est réalisé par un microprocesseur intelligent avec une autorégulation constante. Selon le groupe froid utilisé, il est possible de réaliser des économies importantes. Par exemple, nous avons effectué des tests comparatifs avec une température ambiante de 20 à 24°C : alors que d’anciens containers nécessitaient jusqu’à 5 kWh pour atteindre un point de consigne de 0°C, les plus récents ne consommaient qu’1 kWh. Cela tient notamment au type de compresseurs et de fluides frigorigènes utilisés. Cela étant, il en va des containers comme des bâtiments : la meilleure des énergies est celle qu’on ne consomme pas, grâce à une bonne isolation.
Comment ce paramètre est-il pris en charge ?
Les containers sont isolés par des panneaux sandwichs qui intègrent du polyuréthane. Sur les gammes dédiées aux zones à climat chaud, l’épaisseur d’isolant est plus importante. Avec ces chambres sur-isolées, des exploitants du sud de la France observent des économies d’énergie de 40 %. Il est aussi possible de limiter les surfaces des chambres en contact avec l’air ambiant, grâce à des containers modulaires, pouvant être assemblés pour constituer une seule chambre froide. En l’absence de cloisons intérieures, cette configuration permet de réduire le nombre de groupes froid nécessaires. Par exemple, nous avons un client à Lyon qui exploite neuf containers formant une surface unique de 240 m2, réfrigérée à +2°C. Au lieu de neuf groupes, il en mobilise cinq en été et seulement deux en hiver.
Y a-t-il, par ailleurs, des possibilités ouvertes par les énergies renouvelables ?
Nous menons actuellement une expérimentation avec des panneaux solaires installés en toiture de containers. En journée, l’électricité photovoltaïque prend le relais pour alimenter le groupe froid. Ces tests se déroulent en Irlande pour nous assurer qu’une solution photovoltaïque puisse être opérationnelle dans la plupart des pays d’Europe, même les moins ensoleillés.