Avec l’ambition de décarboner son processus de production et de réduire sa consommation de ressources premières, l’industrie mise aujourd’hui sur une gestion intelligente de l’eau à tous les étages.
L’eau, cet or bleu qu’il faut préserver
55 % de l’eau pompée en Europe est utilisée par le secteur industriel. Usines d’agroalimentaire, industries chimiques ou de matériaux de construction sont en effet les premières consommatrices de cette ressource naturelle, tout au long de leur procédé de fabrication. L’eau intègre ainsi les circuits de refroidissement, sert au nettoyage des surfaces, et entre également dans la composition des produits. D’où la nécessité de prétraiter l’eau prélevée en amont, durant le processus de fabrication et en aval afin de la rejeter la plus pure possible dans l’environnement, les lacs, les rivières et la mer. Leader international des technologies de l’eau, Xylem accompagne collectivités territoriales et industries dans leurs problématiques d’utilisation de cette ressource.
Entretien avec Vinayak Subramanyam, Directeur Vertical Market Xylem et Jean-Christophe Hostachy, Directeur BU Traitement des eaux & Département Grands Projets Xylem.
« Nos solutions répondent aux problématiques de décarbonation des industries et de réduction de leur consommation d’énergie, véritable enjeu d’avenir. »
Comment l’eau peut-elle être gérée d’amont en aval de tout système ou organisation ?
Vinayak Subramanyam : Depuis le pompage dans les lacs et les rivières jusqu’à son retour dans l’espace naturel, l’eau opère tout un circuit de traitement à l’usage des populations. Qu’il s’agisse des collectivités pour la distribution d’eau potable ou des industries pour un usage dans ses procédés de production. L’eau nécessite en amont un traitement afin d’intégrer les processus de fabrication, mais également en aval dans le traitement des eaux usées.
Jean-Christophe Hostachy : Acteur de l’ensemble de cette chaîne, Xylem a mis au point des traitements de filtration biologique, de séparation et de désinfections à l’ozone et aux ultraviolets mais également des instruments digitaux de mesures de la qualité et de prédiction pour anticiper la survenue des problèmes. Il s’agit d’équipements intelligents permettant un pompage optimisé de l’eau en fonction de son usage. Ces technologies et ces outils interconnectés de maintenance prédictive et préventive communiquent par anticipation au directeur d’usine les points qui pourraient poser problème afin de mettre en place les mesures correctives qui évitent ainsi les arrêts de production. Il existe également des solutions digitales d’aides à la décision en temps réels avec une intelligence incrémentale qui permet à ces systèmes d’améliorer au cours du temps la qualité et la pertinence de la solution proposée.
Quels sont les enjeux des industriels en matière d’usage de l’eau ?
Jean-Christophe Hostachy : Les industries savent qu’elles doivent utiliser le moins d’eau possible afin de réaliser des économies et d’améliorer leur rentabilité et surtout de répondre aux enjeux de développement durable à moyen et long terme. Pourtant, elles sont fortement consommatrices de cette ressource vitale au bon fonctionnement de leur procédé, comme le refroidissement, lavage, nettoyage, eau de process. Xylem a fait le choix de créer des centres d’excellences internationaux répondant spécifiquement aux problématiques de l’aquaculture ou de production d’énergie par l’hydroélectricité ou de chaudières biomasses par exemple. Par ailleurs, pour les eaux des procédés, Xylem apporte son savoir-faire dans la décontamination de l’eau pour la réutiliser en circuit fermé.
Quelle réponse est apportée aux industries ?
Vinayak Subramanyam : Par exemple, pour Lactalis, nous avons installé un équipement d’optimisation de la pression afin de réduire la consommation de l’usine. Dans les fermes d’élevage de volaille ou dans l’industrie de l’acier, la problématique est de traiter les eaux usées avant de les rejeter dans les lacs et rivières car elles sont polluées. Xylem les traite alors grâce à des technologies innovantes aux UV, à l’ozone ou par biofiltration.
Jean-Christophe Hostachy : Nous combinons nes technologies, au cas par cas, afin de parvenir à un traitement qui soit le plus efficace et le plus sobre possible en terme de consommation énergétique. Par exemple, nos systèmes d’aération biologiques complets intègrent le pompage, l’agitation, la compression et la diffusion d’air, avec tous les équipements de mesures et l’intelligence embarquée, dans un traitement biologique aérobie aux performances exceptionnelles.