S3D , La gazéification de la biomasse a sa place dans le mix énergétique
S3D, La gazéification de la biomasse a sa place dans le mix énergétique
Un débouché pertinent pour les déchets ligno-cellulosiques
Interview auprès de Anthony Kerihuel, PDG de S3D
« Une piste pour réduire les volumes de déchets destinés à l’enfouissement. »
Quelles sont les perspectives ouvertes par la gazéification pour la valorisation énergétique de la biomasse ?
Anthony Kerihuel, PDG de S3D : le procédé offre aujourd’hui un exutoire pour les déchets ligno-cellulosiques, pour lesquels il n’y avait pas de débouchés présentant des rendements satisfaisants sur les plans économiques et énergétiques. La gazéification peut concerner le bois – plaquettes forestières, pellets, co-produits de scierie, etc. –, les déchets de bois – palettes, traverses de chemin de fer, bois faiblement adjuvantés, etc. –, les résidus agricoles, etc. A terme, il est aussi envisageable de mobiliser les combustibles solides de récupération. C’est là une piste qui permettrait de réduire les volumes de déchets destinés à l’enfouissement. La gazéification de la biomasse s’insère donc dans le mix énergétique aux cotés de la valorisation de déchets organiques destinés à la production de biocarburants ou de biogaz.
En quoi consiste la transformation des matières valorisées ?
Anthony Kerihuel, PDG de S3D : Ces déchets permettent de produire un gaz de synthèse, le syngaz. Riche en CO et en H2, celui-ci peut être valorisé de diverses façons. Il peut alimenter soit un brûleur, soit un moteur de cogénération chaleur/électricité. Un troisième débouché consiste à le traiter pour le transformer en méthane injectable sur le réseau.
Qu’en est-il du marché actuel ?
Anthony Kerihuel, PDG de S3D : Jusqu’à récemment, la gazéification ne disposait pas d’un cadre juridique ICPE approprié. Elle devait répondre aux contraintes d’une installation d’incinération. Cela s’est assoupli. Il y a aussi eu une évolution concernant le tarif d’achat de l’électricité. Avec l’appel d’offres biomasse CRE 5, lancé l’année dernière, ce tarif varie désormais entre 120 et 180 €/MWh, contre 50 €/MWh précédemment. En outre, les puissances installées concernées par le CRE démarrent à 300 kWe, contre 5 MWe avant. Cela donne son sens à la filière. Nous participons ainsi à la réalisation de plusieurs projets. Nos équipes assurent notamment des missions d’AMO pour la construction d’une installation, qui valorisera du bois invasif à la Réunion, et d’une autre qui transformera du marc de raisin, pour le compte d’une coopérative vinicole en Midi-Pyrénées.
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