Confronté à un déficit d’image, le bois-énergie apporte la preuve de son efficacité, au fil des installations
Le constat est aujourd’hui sans appel : aux yeux du grand public, le bois de chauffage n’est pas une énergie renouvelable, au même titre que le solaire ou l’éolien. C’est un des enseignements majeurs d’une enquête d’Ipsos, réalisée pour le compte du Syndicat des Energies Renouvelables et publiée en janvier dernier. Il en ressort que seulement 50 % des Français savent que le bois de chauffage est une ressource renouvelable. Pire encore, ils sont 41 % à affirmer le contraire ! A titre de comparaison, 95 % des sondés émettent un jugement correct à propos de l’éolien et du solaire, quand seuls 2 % se trompent. Paradoxalement, à la question relative aux énergies renouvelables d’ores et déjà utilisées, le bois de chauffage arrive en tête du classement, en étant mis à contribution par 30 % des personnes interrogées. Le photovoltaïque, en seconde position, est mobilisé par 6 % des sondés et l’éolien par 2 %.
En clair, ces résultats traduisent avant tout un déficit d’image, dont les professionnels ont bien conscience. « Le chauffage-bois souffre peut-être d’une image vieillotte avec les bûches et les cendres, avance Denis Schultz, Directeur de KWB France, mais ça serait ignorer les formidables progrès réalisés par les fabricants pour développer des systèmes offrant une combustion à haut rendement, tout en étant simples d’usage ».
D’ailleurs, la filière se montre globalement confiante quant à son développement, avec des solutions qui séduisent de plus en plus de maîtres d’ouvrage, privés ou publics. Avant d’en arriver là, selon certains installateurs, le marché a dû composer, dans un premier temps, avec l’inertie des prescripteurs – architectes, consultants, promoteurs – désormais mieux informés au sujet des progrès réalisés par le bois-énergie. « Aujourd’hui, avec le nombre croissant d’installations, dans le résidentiel ou le collectif, tout un chacun peut vérifier l’efficacité économique et écologique du chauffage au bois, dont les avantages ne demandent finalement qu’à être connus, constate Hervé Manouvrier, gérant de Planète Claire ».