radiodetection – Secs ou humides, conducteurs ou non… comment détecter ces réseaux enterrés ?

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radiodetection – Secs ou humides, conducteurs ou non… comment détecter ces réseaux enterrés ?

Il y a, en France, environ 5 millions de kilomètres de réseaux dont les deux tiers sont enterrés. Chaque année, les travaux réalisés à proximité de ces équipements causent plus de 100 000 dommages, pouvant occasionner des dommages aux personnes, des interruptions de service, des frais de remise en état… Pour réduire ces risques, les exploitants de réseaux sont tenus de détecter ceux-ci et de les cartographier avec précision, d’ici 2026 en milieu urbain et 2032 en zone rurale. État des lieux avec Nicolas Braleret, Directeur commercial de Radiodetection France.
Comment vos solutions de détection de réseaux accompagnent-elles les acteurs de terrain dans l’application de la réglementation anti-endommagement de 2012 ?
Nous sommes le seul fabricant à proposer un éventail complet de tous les modes de détection : électromagnétique, géoradar, acoustique et ferromagnétique. Cela permet d’apporter des solutions pour tous types de réseaux : secs ou humides, sensibles ou non sensibles, conducteurs ou non… Nos appareils sont homologués et autorisés d’emploi par tous les gestionnaires de réseaux et ont fait l’objet d’innovations récentes. Par exemple, notre détecteur électromagnétique de câbles et de canalisations RD8200 de 3ème génération intègre de nouveaux composants électroniques et un générateur de signal puissant permettant une détection toujours plus fiable. Avec une précision de l’ordre de 3 % et capable de repérer un câble électrique cible parmi d’autres avec ses filtres harmoniques, il est particulièrement performant dans les zones à forte densité de réseaux, faisant ainsi la différence. Côté utilisateur, ce nouveau détecteur reste toujours très bien équilibré pour une utilisation intensive, a été doté d’un écran qui reste extrêmement lisible au soleil et d’une fiabilité qui en a fait sa réputation .

En qu’en est-il du géoréférencement des réseaux ?
Là encore, nous avons innové avec un nouvel appareil RD8200SG (Survey Grade) qui permet simultanément de détecter et de cartographier les réseaux en une seule opération, via une application tierce, compatible avec la grande majorité des solutions SIG du marché. Une opération qui s’effectue désormais avec une précision centimétrique sur les trois axes, grâce à une antenne GNSS intégrée. À titre de comparaison, un GPS de smartphone offre une précision de l’ordre de 5 m. Rappelons que les gestionnaires de réseaux de type GRDF, Enedis, GRTGAz… sont tenus de géo-réferencer leurs réseaux en Classe A pour répondre aux demandes de DT-DICT avant travaux. La précision cartographique est entendue comme l’incertitude maximale de localisation, seuil à ne pas dépasser par les mesures d’écart de position. Pour cela il existe 3 classes de précision A, B et C. La plus précise, la Classe A est définie selon: <= 40 cm pour les ouvrages rigides, <= 50 cm pour les ouvrages flexibles. Outre les réseaux, ce nouvel appareil couplé « détection-cartographie » permet de géo-référencer des points d’intérêt à proximité, comme un tampon, un candélabre, une bouche à clef ou du mobilier urbain.

Vous évoquiez aussi la détection acoustique…
En permettant le repérage des canalisations en matériaux comme le PE ou le PVC, elle est utile pour repérer les réseaux non-conducteurs, mais aussi pour détecter des fuites d’eau. Notre dernière innovation le RD510, mise sur le marché à la rentrée dernière, améliore l’interface utilisateur avec une unité de contrôle portative facile à utiliser, grâce à son écran tactile couleur, plus intuitif que l’indicateur à aiguille utilisé précédemment. Il est aussi doté d’un micro à sensibilité élevée ainsi qu’un casque audio. Le générateur transmet une onde électro-acoustique dans le réseau via une électrovanne, ce qui rend possible la localisation et le traçage des canalisations sur des distances allant jusqu’à 50 m environ, selon les conditions du terrain. Ce dispositif est aussi capable de détecter des fuites d’eau jusqu’à 2 m de profondeur. Cependant, il convient de noter que la détection acoustique n’est opérationnelle que sur des réseaux d’eau en charge.

Et pour ceux qui ne le sont pas, comme des réseaux d’eaux usées ou de pluie ?
Plusieurs solutions existent comme une aiguille traçante munie d’une sonde, introduite dans la canalisation et détectable avec un récepteur en surface. Il est aussi possible de recourir au qui apporte des informations de confiance pour détecter des réseaux enterrés non conducteurs et de confirmer aussi certains réseaux conducteurs dans des zones où les réseaux sont denses, c’est un moyen complémentaire à la détection électromagnétique et il est également un bon complément pour estimer la profondeur du réseaux détectés en acoustique.