Aqualabo, Qualité de l’eau : quelles solutions pour une surveillance peu énergivore ?
Des capteurs autonomes, flexibles et aux faibles coûts d’intallation.
« Nos consommations oscillent entre quelques microampères et 4 milliampères. »
Séverine Goulette, Marketing Manager au sein du Groupe Aqualabo
Savoir surveiller la qualité de l’eau en temps réel, c’est bien. Le faire en déployant des solutions peu énergivores, c’est mieux. C’est notamment l’option retenue par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) et par les agences gouvernementales en charge de la surveillance de récifs coralliens, à l’Île Maurice. Le point avec Séverine Goulette, Marketing Manager au sein du Groupe Aqualabo.
Comme tous les secteurs d’activités, le contrôle et l’analyse de l’eau doit composer avec les questions énergétiques. Comment intégrez-vous ces enjeux ?
Principalement en développant des capteurs de mesure peu consommateurs en énergie et qui puissent être alimentés en toute autonomie avec des batteries ou des panneaux solaires. Par ailleurs, le fonctionnement de nos capteurs est géré par stand-by. Les consommations oscillent ainsi entre quelques microampères et 4 milliampères, alors que les solutions de nos confrères vont généralement jusqu’à 20 milliampères. Les consommations d’énergie sont aussi réduites par la mise en place de capteurs étant couplés avec un module LoRa et non des automates chargés de pousser les datas vers des serveurs. Nos solutions communiquent via un réseau radio local et indépendant qui permet une transmission de données avec de faibles consommations d’énergie. Sans fil et sans abonnement, le réseau LoRa génère aussi des économies à l’installation et à l’exploitation. Les données collectées sont remontées vers un serveur Cloud sécurisé, via une passerelle Gateway pouvant gérer jusqu’à 100 modules. Ces solutions peuvent être déployées rapidement, de façon souple, tout en offrant une longue autonomie : un module sur pile peut fonctionner jusqu’à 5 ans.
Une autonomie qui peut être intéressante sur des sites isolés…
Absolument. Par exemple, nos capteurs ont récemment été mobilisés pour le déploiement d’un système de surveillance de la qualité de l’eau autour de récifs coralliens de l’Île Maurice, sur lesquels un vraquier japonais s’est échoué en juillet 2020. Celui-ci ayant déversé plus de 1 000 tonnes de fioul, le gouvernement mauricien a souhaité mettre en œuvre une surveillance en ligne et en temps réel de la qualité de l’eau de mer, à l’échelle de l’Île. Nos capteurs feront durablement remonter des informations, 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 autour de 7 paramètres : température, pH, potentiel redox, conductivité, salinité, turbidité et niveau d’oxygène dissous. L’autre atout de nos solutions réside dans leur intégration simple et rapide, via l’utilisation d’un serveur LoRa.
Vous évoquiez aussi la souplesse d’installation…
Oui et celle-ci a particulièrement retenu l’attention de l’INRAE dans le cadre du projet de recherche EcoTeBo, portant sur l’impact du réchauffement climatique sur la faune peuplant les milieux aquatiques. Basée à Aix-en-Provence, l’équipe menant ces recherches modifie notamment la température de 25 bassins – dans certains, la température naturelle est réchauffée de 4°C, ce qui correspond aux projections climatiques pour la fin du siècle –, et nos capteurs y mesurent les variations de plusieurs paramètres. Ces données sont transférées par des modules numériques, via un réseau LoRa, sur un concentrateur de données qui rapatrie ensuite les informations sur un serveur. Le choix de cette solution autonome a été arrêté pour des raisons de flexibilité et de faibles coûts d’installation, ainsi qu’une prise en main aisée. Par ailleurs, comme nos modules intègrent une page web embarquée, la programmation des fréquences de mesure, d’envoi des données et la calibration des capteurs est largement optimisée.