FERTIGAZ, La « méthanisation de territoire » se développe

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FERTIGAZ, La « méthanisation de territoire » se développe

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Des projets particulièrement pertinents pour des unités valorisant entre 15 000 et 50 000 t/an, avec un rayon d’approvisionnement de 50 km

 Eric Delacour, Président de Fertigaz
En reposant sur une ingénierie poussée, la méthanisation mobilise autant de matières organiques que de matière grise. Un constat qui est encore plus avéré pour les projets montés à l’échelle d’un territoire, en associant plusieurs partenaires : agriculteurs, industries agro-alimentaires, producteurs de biocarburants, grande distribution, collectivités locales, etc. Cette configuration implique, en effet, la gestion d’intrants de natures variées. A l’heure actuelle, les projets ainsi initiés autour de la codigestion se multiplient et la tendance n’est pas près de s’infléchir, au regard des ressources fermentescibles disponibles. Selon l’ADEME, ce gisement permetrait de produire  16 Mtep/an d’énergie au niveau national, soit le ¼ de nos importations d’énergie fossile.FERTIGAZ
« Les projets de territoire sont particulièrement pertinents pour des unités valorisant entre 15 000 et 50 000 t/an pour développer des puissances de 0,5 à 2 MWe, soit entre 1 et 4 MW de puissance en biométhane injectable dans le réseau, analyse Eric Delacour, spécialiste dans la conception et l’exploitation de telles installations. Cela permet d’inscrire la zone d’approvisionnement dans un rayon de 50 km, ce qui réduit l’impact environnemental et financier du transport. En outre, ces quantités impliquent des flux logistiques réduits, facilitant l’acceptabilité d’une installation. Cette notion d’acceptabilité par les acteurs du territoire est aussi importante que les aspects techniques pour mener à bien un projet. »
Des rendements optimisés
Bien entendu, la sécurisation de l’approvisionnement est un autre point-clé pour la faisabilité d’un projet. Et au-delà des quantités de ressources disponibles, l’innovation permet d’en améliorer toujours davantage le rendement. « Fertigaz, membre du Pôle de compétitivité à vocation mondiale « Industrie et Agro-Ressources », a participé au programme de recherche « Codimeth » sur la codigestion, avec l’Institut Polytechnique Lasalle-Beauvais et l’UTC de Compiègne, précise Eric Delacour. Ce programme vise à améliorer le processus biologique dans le digesteur, en fonction de la variété des intrants. Nous participons aussi à des recherches sur la valorisation des digestats (programme Valodim), avec des coopératives agricoles telles qu’Arterris ou encore l’UTC, l’Irstea et l’Insa de Toulouse. D’ailleurs, pour une fertilisation efficace des terres agricoles, les installations exploitées par Fertigaz ne valorisent que des produits sans « indésirables ». A ce titre, on peut regretter que les digestats soient encore considérés comme des déchets à épandre, et non pas comme un fertilisant. »

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